Trélon : la mise en vente pour 600 000 € du château des Carmes
Publié : 9 janvier 2024 à 11h27 par La rédaction
Cette belle bâtisse de 2000 m2 a été édifiée entre 1724 et 1729. Le principal bâtiment, les « Grands-Carmes », a d’abord abrité des moines, alors que les frères convers étaient hébergés au château des « Petits Carmes ». Juste après la révolution française, la chapelle extérieure, le château des « Petits Carmes » et une partie du cloître ont été détruits. Entre 1801 et 1863, les bâtiments restants seront loués au département du Nord pour abriter la gendarmerie et une prison. En lieu et place des « Petits Carmes », c’est une maison de maitre qui a été construite en 1826, pour un verrier de la commune, avant d’abriter l’actuelle gendarmerie, depuis 1968.
Le château des Carmes sera réaménagé dès 1863 en demeure de plaisance pour la famille Moreau de la Tour-Godard-Desmaret, avant d’être transformé en un hospice de vieillards et d'infirmes à partir de 1927 (inauguration officielle en 1933). Cet hospice sera ensuite modernisé dès 1979 et deviendra une maison de retraite en 1983, avant d’être mise en vente il y a 10 ans.
Ce château est racheté par la ville de Trélon, pour finaliser le projet de construction du nouvel EHPAD, qui est sorti de terre à proximité du château. Il manquait à ce moment-là 1 million d’euros pour boucler le budget de construction. La ville avait alors proposé d'acquérir l'ancien EHPAD, via l’EPF (l’établissement public foncier), pour 600 000 €, selon l'estimation des domaines.
Le maire de Trélon, François Louvegnies, voulait le transformer en un centre médico-social précoce, rattaché à l’hôpital de Maubeuge et spécialisé dans la rééducation des enfants précoces et des adolescents (jusqu à 15 ans), présentant des déficits sensoriels, moteurs ou mentaux. Les travaux de réhabilitation et de transformation en un IMS avaient été estimés en 2020 à plus de 550 000 €, mais avec l’inflation, le coût total pourrait être bien plus élevé aujourd’hui...
Or, ce projet ne semble plus être une priorité pour l'hôpital de Maubeuge, alors que la mairie a commencé à rembourser près de 100 000 € chaque année à l'EPF. N’ayant pas d’autres projets, ni les moyens pour réhabiliter et entretenir cette demeure (qui se trouve être encore en bon état aujourd’hui), le maire de Trélon préfère donc se séparer de ce bien, qui reste estimé à 600 000 €.
>>> Thierry Reghem, le maire de Trélon et vice-Président du sud-Avesnois :
Par Paul Schuler