SNCF : peut-être 2 TER remis en service à partir du 14 novembre, sur les 25 supprimés entre Hirson-Jeumont et Lille, après le ras-le-bol des usagers ?

Publié : 28 octobre 2022 à 16h52 par La rédaction

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Les élus et certains usagers avaient cru comprendre la semaine dernière que le « Plan de transport adapté », entrainant la suppression de 136 TER dans les Hauts-de-France (dont 25 entre la Sambre-Avesnois-Thiérache, Laon, Lille et Paris), avait été abandonné, mais ce ne fut pas le cas… Non seulement, ce plan de la SNCF est bel et bien appliqué dans son intégralité depuis lundi, mais surtout, il devrait rester d’actualité jusqu’au 10 décembre, avec 5 à 15 trains sauvés dans un 1er temps, date-à-laquelle ce PAT sera intégré dans les nouveaux horaires du SA 2023, c’est à dire jusqu'au 7 juillet 2023, selon la CGT et de « Sud rails ».

Malgré la mise en place de ce PAT, depuis lundi, il y a encore entre 20 à 60 trains de supprimer chaque jour. Au-delà du manque de conducteurs, c’est donc un problème général de « ressources disponibles » qui est pointé du doigt par les cheminots, les usagers et les élus… Le manque d’agents de maintenance et de matériel en bon état explique en partie ces suppressions à répétition. Cela fait pourtant plus de 4 ans que la CGT avait alerté la direction et les élus sur ce problème, mais visiblement, leur SOS n’avait pas été entendu. Aujourd’hui, la SNCF annonce un recrutement massif de 400 agents, mais en attendant, il va falloir prendre son mal en patience.  

Ce qui a mis en colère les usagers, élus et syndicats, c’est que dans les faits, « la SNCF a bel et bien supprimé des trains très fréquentés et aux meilleurs horaires, c'est à dire ceux du matin pour aller sur Valenciennes et Lille au départ de Jeumont et ceux du soir qui permettaient de rentrer chez soi pas trop tard ». Comme en 2019, la Sambre-Avesnois-Thiérache a donc été une nouvelle fois le territoire le plus pénalisé par ce Plan de transport adapté...

Une « petite » bonne nouvelle et « petite » victoire d’ici le 14 novembre ?

« Peut-on accepter une telle situation, dans l’indifférence générale ? », se demandent les cheminots, qui estiment ne pas être entendus lorsqu’ils dénoncent un problème récurrent de sous-effectif et de matériel vieillissant… « De qui se moque-t-on », répondent les usagers en colère, qui ont menacé en début de semaine « d'envahir les rails », si leur TER rapide de 18h05 au départ de Lille, en direction de Fourmies-Hirson (Ter 841919) n’est pas rétabli dans les meilleurs délais, c’est-à-dire dès le 7 novembre… D'autres usagers ont aussi réclamé le rétablissement au plus vite du « Ter 841802 », qui partait de Jeumont à 6h06, pour arriver sur Lille à 7h25.

Leur désarroi a visiblement été entendu, puisque d’après les informations transmises hier soir à des cheminots et confirmées ce matin par une association d’usagers, Arnaud Quillet, le directeur de ligne, s’est engagé « à faire tout son possible », pour rétablir ces deux TER, sans doute dès le 14 novembre 2022, histoire de calmer la grogne des usagers et de gagner du temps, en attendant que les nouveaux agents en cours de recrutement puissent être opérationnels...

 Au final, sur toute la région, ce sont 5 à 15 trains qui pourraient être remis en service d’ici décembre. Pour les usagers, c’est une « petite victoire » et « c’est toujours mieux que rien », mais il ne faut pas crier victoire trop vite. Ils attendent la confirmation officielle, mais vont surtout continuer à faire pression sur les élus et sur la SNCF afin de retrouver l’an prochain une offre de service à la hauteur des besoins de notre territoire. Ils pourront compter sur le soutien de Benoit Wascat, l’adjoint au maire de Fourmies, ancien conseiller régional et actuel vice-Président du sud-Avesnois, qui attend de la SNCF, « des recrutements à la hauteur des besoins, pour assurer un service fiable et éviter les retards et les suppressions de TER au dernier moment ».

>>> Benoit Wascat, adjoint au maire de Fourmies et vice-Président du sud-Avesnois :

Par Paul Schuler