Pour maintenir Flamme, près de 200 manifestants mobilisés ce matin
Publié : 10 novembre 2022 à 19h57 par La rédaction
Une grève pour défendre le groupe Flamme ce matin à Hautmont où se situe le Centre Recyclage des Vallées. Une action forte à l’appel des syndicats CFTC, CGT, FO et du Collectif Vivre et Travailler en Sambre Avesnois. Près de 200 manifestants se sont rassemblés sur la zone commerciale, avec distribution de tracts aux automobilistes, à chaque rond-point. Parmi les manifestants aux côtés des syndicalistes, des salariés, leurs dirigeants, le Collectif des sous-traitants de la société Flamme. Ils craignent pour la pérennité des emplois des entités et des partenaires du groupe et en particulier Flamme Environnement et Recyclage des Vallées.
Car les Présidents des 4 intercommunalités de l’Arrondissement d’Avesnes-sur-Helpe envisagent de confier la gestion du tri sélectif, au Syndicat Inter-Arrondissement de Valorisation et d’Elimination des Déchets à Douchy-Les-Mines. Au SIAVED donc et pas au Centre Recyclage des Vallées à Hautmont. Ce sont 24 agents directement concernés par le tri sélectif. « Des opportunités s’offrent à l’entreprise Flamme pour maintenir l’effectif (gestion du quai de transfert, sous-traitance avec le SIAVED sur différents marchés comme les déchetteries, la gestion du sur-tri en lien avec CITEO, etc…) », écrivaient d’une même main, les Présidents des 4 EPCI de Sambre Avesnois, la veille de la manifestation dans un communiqué de presse.
« On a tout ici, on ne comprend pas pourquoi on veut nous envoyer dans le Valenciennois, à 45 minutes de route ! », s’insurge Christelle. Elle est salariée chez Flamme Environnement depuis 23 ans dans le tri sélectif.
« Aujourd’hui, on prend la collecte et demain, ça sera quoi ? », s’interroge Antonio, salarié Flamme, au tri depuis plus de 20 ans.
Ecoutez Christelle et Anthonio, dans les rangs des manifestants :
Stanley, 39 ans, Ripeur, Chauffeur et Manutentionnaire chez Flamme :
« Nous, on voudrait qu’on sauve toute la partie recyclage qui nous procure énormément de travail », Sandrine Aubois, de Mécanique Chaudronnerie Hydraulique à Marpent. Elle représente le collectif de sous-traitants de la société Flamme, soit une vingtaine d’entreprises de Sambre Avesnois.
Sandrine Aubois, MCH, Collectif des sous-traitants du groupe Flamme :
« Dans quelles conditions les agents du tri seront-ils repris ? On a des questions, on voudrait avoir des réponses mais quand on pose des questions, on n’a jamais de réponse, personne ne veut nous recevoir », explique Jacques Buyle, Délégué syndical CFTC, syndicat majoritaire de Flamme Environnement.
Jacques Buyle, Délégué syndical CFTC :
« 200 emplois sont menacés dont 40 à court terme sur la chaîne de tri ! C’est également une vingtaine d’entreprise-fournisseur qui sera impactée (qui représente environ 100 salariés) », s’alarment la CGT, FO et le Collectif Vivre et Travailler en Sambre Avesnois, « Les trois communautés de communes et la CAMVS s’apprêtent à prendre très rapidement (en conseil d’agglo le 15 novembre) une délibération pour demander la dissolution du Syndicat Mixte de l’Arrondissement d’Avesnes (SMIAA) pour adhérer au SIAVED qui prendrait le relais à partir du 1er juillet 2023 ».
« Après le tri, ça sera quoi ? On va tout brader ? Tout mettre dans le Valenciennois ? Le territoire sera une annexe du Valenciennois ? Une belle métropolisation ?! », lance Isabelle Lequint, secrétaire générale de l’Union Locale CGT en Interprofessionnel Maubeuge et Environs.
Isabelle Lequint, secrétaire générale de l’UL CGT Maubeuge et Environs :
« Que le débat démocratique soit respecté », demande aux élus de l’Arrondissement, Alexandre Leleux, secrétaire général FO Sambre Avesnois.
Alexandre Leleux, secrétaire général FO Sambre Avesnois :
Une poignée d’élus est allée à la rencontre des manifestants ce matin, Claude Dupont, le Maire de Boussière-sur-Sambre, Sandra Delannoy, Conseillère régionale RN ou encore Nadia Terki, Vice-Présidente à la Communauté d’Agglomération Maubeuge Val de Sambre, en charge de la politique de la ville et de la santé. « C’est un territoire sur lequel on lutte déjà contre la désertification médicale, j’ai pas envie qu’on lutte contre la désertification des entreprises ! », a-t-elle déclaré.
Nadia Terki, Vice-Présidente Politique de la ville à la CAMVS :
Delphine Hernu