Pont-sur-Sambre : des animaux saisis à « la ferme de l’horreur » ?

Publié : 4 mars 2022 à 12h38 par La rédaction

CANAL FM

Une importante opération de police a été menée mercredi chez un exploitant agricole, présenté par les habitants de Pont-sur-Sambre, comme étant le propriétaire de la « ferme de l’horreur ».

Les forces de l’ordre sont intervenues pour une saisie d'animaux, dans le cadre d’une procédure administrative, soumise au contrôle du Juge des libertés et de la détention, et à la demande des services vétérinaires.

On vous rappelle qu’en mars 2021, le propriétaire de cette ferme avait été condamné à 6 mois de prison et près de 3000 € d’amendes ! Son troupeau devait être confisqué et les juges avait aussi prononcé une interdiction d’élever des animaux, sauf que le fermier a fait appel de cette décision et que l'affaire sera rejugée le 15 mars prochain à Douai.

Tout avait commencé en janvier 2020, lorsque l'association « L’Écho des Chats libres Sambriens », basée à Aulnoye-Aymeries, décide de porter plainte (8 au total) contre cet éleveur, après avoir découvert un veau sous-alimenté et un cadavre en décomposition.

En arrivant sur place, les enquêteurs n’étaient pas au bout de leur peine. Leur rapport avait fait état d’une privation de soins sur 11 bovins et d’une présence de maïs pourri dans les mangeoires. Ils avaient aussi constaté que 27 autres bovins vivaient dans des conditions sanitaires « dégradées » et « sans aucune nourriture fraîche ».

Au final, 4 délits ont ainsi été relevés à l’encontre de cet éleveur pontois, soit l’équivalent de 276 contraventions. 

L'association « L’Écho des Chats libres Sambriens » s'est aujourd'hui constituée partie civile. Les responsables de cette structure aulnésienne espèrent désormais que ce fermier sera lourdement condamné et que la peine sera belle et bien exécutée.

Cette semaine, deux bovins morts ont encore été découverts, par l’un de nos auditeurs. Ils se trouvaient dans un fossé, à proximité de cette ferme. Ces deux cadavres ont été récupérés, pour être envoyés à l’équarrissage…

Par Paul Schuler / Photo : Alex d'Aulnoye-Aymeries