« Pas de fermeture de la polyclinique de la Thiérache à Wignehies, ni de reconstruction envisagée sur Fourmies ! »

C’est le message très clairement exprimé vendredi et samedi par les autorités locales après la publication d’un article, qui a créé un vent de panique en mairie de Wignehies, au moment-même où s’exprimait le Président de la République à Guise. Interpellée par les maires de Fourmies et de Wignehies, la sous-préfète d'Avesnes a officiellement confirmé samedi qu'il n'a jamais été question que l'Etat finance la reconstruction de la clinique privée dans le prolongement de l'hôpital public de Fourmies. Ces deux structures restent donc à leur place, mais elles vont devoir travailler ensemble, à travers une coopération hospitalière publique-privée, qui a déjà fait ses preuves à Le Cateau. 

Par contre, à travers le Ségur de la santé, le centre hospitalier de Fourmies va bel et bien être rénové, modernisé, conforté et toutes ses spécialités seront pérennisées, via d’importants travaux et une restructuration de son offre, dans le cadre d'une coopération avec la polyclinique de la Thiérache. Mais le maire de Fourmies insiste bien : « cet établissement privé ne quittera pas ses locaux de Wignehies », car « l’Etat n’a pas vocation à financer un tel déménagement ». En d’autres termes, les opérations programmées et consultations resteront sur Wignehies, d’autant la polyclinique a investi ces dernières années plus de 4 millions d’euros dans la rénovation de ses locaux et la modernisation de ses blocs opératoires.

Pas de reconstruction de la polyclinique, mais un projet d'agrandissement de l'hôpital

C'est donc un projet d’extension de l’hôpital de Fourmies qui est sérieusement envisagé, pour restructurer l’activité chirurgicale respective des deux établissements. Cela devrait comprendre « une adaptation du bloc opératoire et du plateau de chirurgie ambulatoire de Fourmies », dont la gestion, si la nouvelle organisation locale est acceptée, pourrait être confiée à la polyclinique de Wignehies, dans le cadre d’un partenariat public-privé.

En d’autres termes, les urgences chirurgicales resteront bien sur Fourmies et les actes programmés sur Wignehies. Cette coopération n’a qu’un seul objectif : proposer de nouvelles spécialités complémentaires  sur Fourmies et Wignehies, pour offrir une offre de soin plus complète et de meilleure qualité, tout en confortant le service des urgences et la maternité à Fourmies.

Mickaël Hiraux, le maire de Fourmies et Président du conseil de surveillance de l’hôpital Saint-Charles :  

La création confirmée d’un Pôle santé hospitalier à l’échelle de la grande Thiérache !

A travers le Ségur de la santé, au total, ce sont plus de 28 600 000 € qui seront débloqués à travers un plan de « restauration des capacités financières » et « dans des travaux de grande ampleur visant à repenser et à réorganiser en profondeur l’offre globale de santé-médico-sociale » dans le sud-Avesnois et l’arrondissement de Vervins. 

Le coût du projet global de transformation de l’offre sur le territoire incluant des travaux dans les hôpitaux d’Hirson, du Nouvion-en-Thiérache et de Vervins ainsi que des travaux d’adaptation au CH de Fourmies et à la polyclinique de la Thiérache à Wignehies est évalué à 22 159 887 €.

Le projet comprend donc « un important volet immobilier avec la rénovation et la restructuration de ces 4 hôpitaux », avec l’objectif de pouvoir offrir aux habitants de ce territoire « une offre de santé complète, de qualité et complémentaire entre les différents établissements. Cela passera par « une rénovation thermique des bâtiments » et une réhabilitation en profondeur de toutes les chambres, avec une priorité donnée à la création de nouvelles chambres individuelles.

Une partie de la dette de ces 4 hôpitaux sera également prise en charge par l’état. Cela représentera plus de 6 millions d’euros sur les 28 600 000 €, dont 3,5 millions d’euros en faveur du centre hospitalier de Fourmies et près d’1 500 000 pour celui d’Hirson.  

L'intervention d'Emmanuel Macron, le Président de la République :

Les explications d'Anne-Laure Cattelot, la députée LREM de la Sambre-Avesnois : 

Par Paul Schuler