Manifestation du 15 novembre dernier - La CGT de Maubeuge dénonce « des propos complétement démesurés »

Publié : 23 novembre 2022 à 11h32 par La rédaction

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« Qui est le moins démocratique dans l’histoire ?! », question posée par Isabelle Lequint, Secrétaire Générale de l’Union Locale CGT de Maubeuge et environs qui a réagi ce mardi aux propos tenus par le Président de l’Agglomération Maubeuge Val de Sambre et les Présidents des groupes politiques de la CAMVS, le 15 novembre dernier, après le report du vote sur la dissolution du SMIAA au profit du SIAVED à Douchy-Les-Mines. Une décision prise ce soir-là en réunion du Conseil communautaire, à l’hôtel de ville de Maubeuge au pied duquel, près de 150 manifestants réclamaient l’aide des élus pour sauver les emplois locaux et en particulier ceux de l’Atelier Recyclage des Vallées à Hautmont en charge du tri des déchets, du groupe Flamme et de ses entreprises-partenaires. Le syndicat CGT qui avait déclaré et obtenu l’autorisation de la manifestation statique, se sent particulièrement visé par les propos qui ont été tenus ce soir-là par les élus, des propos jugés « complétement démesurés ». Il parle d’une « méthode de déstabilisation ».

« On ne peut pas prendre des élus en otages », avait déclaré Bernard Baudoux, Président de l’Agglomération ; « quand même, ils étaient libres de sortir », réagit Isabelle Lequint.  « Il n’y a pas eu de bousculades. A 16h, il y avait déjà des barrières de filtration des élus, si ça c’est pas de la provocation », réagit Bruno Vasseur, Secrétaire à l’actualité revendicative à l’Union Locale CGT de Maubeuge. « C’était juste un groupe de personnes qui souhaitait se faire entendre », poursuit Isabelle Lequint.

Au soir du report du vote, Bernard Baudoux avait indiqué son intention d’avertir le Préfet des agissements durant la manifestation ; « on s’interroge, dit Bruno Vasseur, n’a-t-il pas créé un non-événement volontairement pour qu’au prochain conseil communautaire, on soit sous encadrement policier ? ».

Ecoutez les réactions d’Isabelle Lequint, Secrétaire Générale de l’Union Locale CGT de Maubeuge et environs, Olivier Haussort, de l’Union Locale CGT de Maubeuge et environs, en charge de la syndicalisation et Bruno Vasseur, Secrétaire à l’actualité revendicative à l’Union Locale CGT de Maubeuge :


 

Des barrières de filtration des élus, installées devant l’hôtel de ville, « pas de possibilité pour les citoyens d’assister au débat lors de cette réunion communautaire », « on ne nous laisse pas entrer dans la salle, la délégation qui devait être reçue, c’était Sandrine Aubois, du Collectif des sous-traitants du groupe Flamme et 5 salariés non-syndiqués dans un premier temps », listent les syndicalistes qui en déduisent : « il y a une volonté de ne pas parler avec l’UL CGT, comme une obstination à ne pas nous entendre » ; « ce qui nous conforte dans l’idée que le dossier est bancal », conclue Isabelle Lequint.

La manifestation devant l’hôtel de ville de Maubeuge, a-t-elle empêché le vote ? Les CGTistes reprennent là encore, les propos du Président de l’Agglomération tenus à l’issue de la réunion communautaire : « Le climat n’est pas serein pour voter ce soir, la pression sur les élus est vraiment insupportable » et ils rétorquent : « Ailleurs [comprenez au Cœur de l’Avesnois et au Sud Avesnois], il n’y avait pas de manifestation mais il n’y avait pas de sérénité parce qu’il y a eu un report de vote aussi ».

« Il y a une volonté de nous décrédibiliser, à ne pas nous entendre, à ne pas entendre nos arguments », répète Isabelle Lequint. Et des arguments, ils en ont, estiment-ils, des questions aussi à l’intention des élus communautaires.

Isabelle Lequint, Bruno Vasseur et Olivier Haussort :


 

L’UL CGT de Maubeuge et environs est prête à présenter ses arguments aux élus sambriens et à les exposer ce jeudi à 18h30, à l’occasion d’un débat publique organisé en mairie de Boussières-sur-Sambre avec les Représentants du groupe Flamme, de l’Atelier Recyclage des Vallées et le collectif de sous-traitants.

 

Delphine Hernu