Liquidation confirmée pour LGD (Laboratoire Goblet-Daumas) à Fourmies et Cambrai : aucune offre de reprise présentée

Publié : 10 janvier 2022 à 13h49 par La rédaction

CANAL FM

Créée en 1969 de la fusion des laboratoires Goblet de Fourmies et Daumas de Jeumont, cette société était jusqu'en 2013 l’un des leaders en France dans le domaine des prothèses dentaires et des implants. Rachetée en 2015 par Pascale Poupart, l'entreprise (rebaptisée LGD) avait été mise en redressement judiciaire en 2018, suite au rachat malheureux en 2017 d’un laboratoire déficitaire à Vannes en Bretagne, qui avait plongé les comptes de la société dans le rouge…

« Une croissance externe malheureuse »

Pascale Poupart avait alors procédé à la fermeture du site de Vannes et à 9 licenciements, tout en investissant dans la « 3D » et en relançant l’activité commerciale, avec de bons résultats, qui avaient permis de maintenir l’activité et surtout de retrouver une relative rentabilité d’exploitation.

Un manque de trésorerie

Grâce à une levée de fonds propres et à des aides régionales, en décembre 2019, le tribunal de commerce de Valenciennes avait approuvé le plan de continuation du laboratoire, puis levé le redressement judiciaire début 2020, suite à l’apurement du passif, mais la Covid est passée par là...

Privée de trésorerie et avec des aides Covid de l’Etat qui ont tardé à être versées, plus la perte de plusieurs dentistes partis en retraite, la dirigeante a été obligée de se déclarer en cessation de paiement le 21 décembre. Ce lundi 10 janvier, le tribunal de commerce de Valenciennes a donc prononcé une liquidation séche de l’entreprise fourmisienne et de son annexe de Cambrai, entrainant le licenciement des 28 salariés (25 CDI sur les 2 sites, 1 CDD et 2 apprentis).

Des offres de reprises non déposées

Les repreneurs potentiels qui s’étaient manifestés ses derniers jours n’ont finalement pas présenté leurs dossiers. Ils se manifesteront sans doute dans les prochains jours pour récupérer à meilleur prix le matériel dernier cri que le laboratoire avait acquis ces dernières années. Par contre, dès ce midi, certains salariés ont reçu des propositions d’embauche. Ils devraient être recrutés par des prothésistes dentaires de la Sambre-Avesnois-Thiérache et de St Quentin, qui se retrouvent aujourd’hui submergés par le travail et par les nouvelles commandes des ex-clients LGD.

Des salariés prêts à rebondir

D’autres salariés expérimentés du laboratoire nous ont confirmé qu’ils travaillaient actuellement sur un projet de création très rapide d’un nouveau laboratoire sur Fourmies ou dans le sud-Avesnois. Ils souhaitent créer une société « à taille humaine », dotée d’un matériel informatique 3D ultra-performant et avec, pour commencer, un maximum de 5 anciens salariés de chez Gobelet-Daumas.

Par ailleurs, deux anciens salariés et apprentis de LGD ont déjà ouvert, aujourd’hui même, leur propre laboratoire à Fourmies, rue Edouard Flament. Carl Berger et Adèle Rivage ont ainsi décidé de s’associer pour créer « Cétadent », un laboratoire de prothèses dentaires à la pointe des dernières technologies. Quand le malheur des uns, fait le bonheur des autres… 

Par Paul Schuler