Les organisateurs d'évènements face au phénomène inquiétant des piqûres sauvages
Publié : 16 juin 2022 à 16h35 par La rédaction
C’est un phénomène inquiétant, pris très au sérieux par les organisateurs de concerts, d’évènements sportifs ou festifs et autres festivals ! Depuis le mois de mars, les cas de piqûres sauvages se multiplient partout en France et on compte déjà à ce jour plus de 400 plaintes déposées auprès des forces de l’ordre. Rien que durant le week-end des 4 et 5 juin, ce sont plus de 30 personnes qui ont affirmé avoir été victimes de ces mystérieuses piqûres, après avoir assisté à des concerts ou lors d’une soirée en boite de nuit. Début juin, plusieurs spectateurs de l’émission de TF1 « La chanson de l’année » ont aussi subi ce genre d’agression. Un suspect avait d’ailleurs été interpellé et devra répondre prochainement de ses actes.
Certaines victimes ont perdu connaissance après avoir été piquées, d’autres ont eu des nausées, des vertiges, des troubles visuels, des pertes de mémoires, des trous noirs et dans la plupart des cas des bouffées de chaleurs. La piste du GHB, la drogue du violeur, a aussitôt été explorée, mais sans grand succès jusqu’à présent. A ce jour, des traces de GHB ont été détectés chez seulement 2 victimes.
Deux premiers cas signalés en Avesnois
Visiblement, l’arrondissement d’Avesnes n’est malheureusement pas épargné par ce phénomène inquiétant. Nous avons recueilli cette semaine deux témoignages de deux jeunes qui souhaitent rester anonymes et qui à notre connaissance, n’ont pas encore porté plainte. Un jeune femme, âgée d’une vingtaine d’années, affirme que son copain a été piqué lors d’une soirée passée dans une boite de nuit de la région. 15 minutes après la piqûre sauvage, ce jeune homme a d'ailleurs été victime d’un malaise, il avait « la tête qui tourne, une envie de vomir, puis le trou noir » nous a confié sa petite amie…
Ce sont les mêmes symptômes que notre second témoin nous a décrits, elle aussi affirmant avoir été piquée au cours de cette même nuit, dans le même établissement que la première victime. Nos deux témoins ont été conduits aux urgences. Les médecins leur ont confirmé qu’ils avaient été piqués, sans être capable d’en savoir plus sur la nature du produit injecté.
Les organisateurs des Nuits secrètes vigilants !
En attendant d’en savoir plus sur la nature des produits injectés, les organisateurs de festival s’organisent avec les autorités pour mettre un terme à ce phénomène et pour éviter que la psychose l’emporte sur l’envie d’aller voir Orelsan, Juliette Armanet et Charlotte Dewitte, lors des Nuits secrètes de la fin juillet à Aulnoye-Aymeries. Comme nous l’a expliqué Olivier Connan, le directeur de ce festival, tout sera mis en œuvre pour protéger les spectateurs et pour garantir un esprit de fête et de convivialité.
>>> Olivier Connan, le directeur du festival Les Nuits secrètes à Aulnoye-Aymeries :
Par Paul Schuler