Le frelon asiatique inquiète "La Ruche Hautmontoise"

Publié : 23 août 2022 à 12h34 par La rédaction

CANAL FM

« Contrairement à la guêpe, le frelon n’est pas un pollinisateur, c’est un nuisible », Lydéric Bernard Elbé

La voracité des frelons asiatiques inquiète les Apiculteurs car ils sont capables de dévorer 15 abeilles par heure, se focalisant sur l’abdomen de l’abeille, riche en protéines, explique Lydéric Bernard Elbé, Président de la jeune association « La Ruche Hautmontoise ». 15 abeilles par heure, à ce rythme-là, une colonie peut être décimée en moins d’un mois, c’est une menace réelle pour l’espèce même, selon lui. Ses ruches pédagogiques, installées au Mess Cockerill, ne sont pas épargnées, elles subissent des attaques de frelons asiatiques malgré les pièges et les poules qui mangent le frelon. Le nid de frelons asiatiques doit se situer à 3 ou 500 mètres du Mess Cockerill, plutôt du côté de la rue de Turenne. L’association invite les riverains à la plus grande prudence car la douleur de la piqûre peut durer 24 heures pour une personne non-allergique. Elle invite les habitants à signaler les nids du nuisible pour les éradiquer et ainsi, limiter sa propagation. Lydéric Bernard Elbé :


 

« Sa piqûre, c’est une douleur qui peut durer 24h », Ludovic Dormigny

Ludovic Dormigny est Désinsectiseur-Apiculteur, Gérant de la société « SOS Insectes » à Hautmont. Il intervient dans les 24h qui suivent un signalement. C’est en 2017 qu’il a traité ses premiers nids de frelons asiatiques, explique-t-il, à raison de 4 ou 6 par an. Là on est mi-août et j’en suis déjà à mon 32e nid, c’est incroyable ! ». Son 32e nid ? C’était mardi dernier à Colleret juste devant la mairie ; il se trouvait dans une haie basse, en bordure d’un cheminement piétonnier. Ludovic Dormigny :


 

« Il en emmène mais je tue aussi le frelon », Catherine

Catherine Bouvard habite Hautmont, elle pratique l’apiculture depuis 2 ans avec La Ruche Hautmontoise. Elle chasse le frelon de sa jeune ruchette, avec une raquette de badminton pour protéger ses précieux pollinisateurs qu’elle a choisi d’accueillir dans son jardin pour y amplifier la biodiversité. Catherine :


 

Une production de miel qui diminue

Mercredi matin, La Ruche Hautmontoise a récolté entre 20 et 30 kilogrammes de miel produit par une ruche de 60 000 abeilles. Un volume plus faible en raison de la sécheresse et des attaques de frelons asiatiques. « La production de miel a été réduite par 4 ces 20-25 dernières années », selon Lydéric Bernard Elbé, Apiculteur inquiet qui a hérité de la passion de son père, Bernard Bernard et qui la transmet aujourd’hui à ses enfants.

 

« Le frelon asiatique, c’est le requin des airs », résume Bernard Bernard

Bernard Bernard a découvert l’apiculture à l’âge de 15 ans. A cette époque, explique-t-il, on était loin de parler du frelon asiatique, cet insecte aux pattes jaunes qui guette sa proie en vol stationnaire près de la ruche pour saisir l’abeille lorsqu’elle est la plus vulnérable, à son envol :


 

« Sensibiliser les gens au rôle de l’abeille », Caroline Gigarel

La Ruche Hautmontoise est soutenue dans ses actions par la municipalité pour faire connaître l’abeille et son utilité pour la nature. Caroline Gigarel, Première Adjointe au Maire de la ville d’Hautmont :


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« SOS Insectes » à Hautmont, intervient dans les 24h après un signalement : 06 17 86 58 86

L’association La Ruche Hautmontoise, installée au Mess Cockerill (27, rue Gambetta), ouvre ses ateliers au public et sera présente au Forum des Associations à Hautmont, le 10 septembre prochain, salle Pirart.

 

Delphine Hernu