L'inquiétude des Entrepreneurs confinés - "Nous sommes les oubliés du Gouvernement"
Publié : 22 avril 2020 à 4h00 par Delphine Hernu
Pour survivre, ils demandent l'exonération totale des charges
C’est le désarroi chez les commerçants, artisans et professions libérales. Ils sont coiffeurs, artisans du bâtiment, Directeurs d’auto-écoles, restaurateurs ou esthéticiens et leur inquiétude grandit depuis le début du confinement, avec l’arrêt total ou partiel de leur activité. Certes le Gouvernement a activé le Fonds de Solidarité à 1 500 euros (que certains n’ont pas encore touché), il y a le prêt d’honneur, les aides aux entreprises et le chômage partiel mais ces entrepreneurs se retrouvent sans salaire bien que cotisant pour le chômage, explique Denis Poisson, Gérant d’un bar et des Friteries de Paris à Maubeuge, avec 15 salariés :
Ce mardi matin à Maubeuge, une quinzaine d’entre eux se sont réunis pour expliquer leur situation. A leurs côtés, Sandra Delannoy, Représentant Sambre Avesnois de l’Union des Entreprises de Proximité. Pour elle, « il y a les aides de l’Etat, de la Région, des EPCI et des villes et c’est très bien […] mais il y a un trou dans la raquette ». Ils réclament l’exonération totale des charges pour les cafés, hôtels, restaurants et traiteurs qui ont perdu jusqu’à plus de 90 % de leur chiffre d’affaire depuis le début du confinement, ils demandent aux Assureurs d’assumer une partie des pertes d’exploitation et au Gouvernement, une subvention pour la reprise, qu’ils souhaitent rapide, intégrant le surcoût des équipements et dispositifs de protection sanitaire notamment. Sandra Delannoy :
A leurs côtés également, Daniel Pottier, le Président du MEDEF Sambre Avesnois et Arnaud Decagny, le Maire de Maubeuge, « très inquiet » pour la santé du tissu économique local. Il demande au Gouvernement de faire preuve d’écoute et de souplesse dans ses différents dispositifs car les aides actuelles « ça n’est pas suffisant ». Arnaud Decagny :