Justice - Le fusil à pompe caché chez la voisine, pourquoi ?

Publié : 22 octobre 2021 à 12h11 par La rédaction

CANAL FM

Justice, un homme de 31 ans jugé mercredi au Tribunal d’Avesnes-sur-Helpe pour violence aggravée, port prohibé d’arme et munition et dégradation de bien, pour des faits commis cet été, le soir du 29 juillet à Jeumont. L’arme ? Un fusil à pompe de catégorie B achetée légalement. Au cœur des débats, une question : a-t-il braqué sa concubine ? A la barre, l’homme s’explique, la plaignante, elle, est absente.

                                                             

Ce soir-là, le jeune couple se dispute, elle prépare ses affaires, il prend son arme dans la chaufferie, tape le code de son armoire à munition, en prend « une poignée au pif », dira-t-il, arme son fusil à pompe dans la cuisine, elle prend peur, se jette sur lui, une cartouche tombe, il essaie de réarmer, il s’énerve, donne un coup de crosse dans la télé, elle fuit, se réfugie chez une voisine qui a entendu des cris « elle était en pleine crise d’asthme, elle suffoquait, elle voulait sa ventoline », déclarera-t-elle.

« Je ne l’ai pas braquée, en aucun cas », Le prévenu reconnaît « une violence morale », « la seule violence, je voulais la faire sur moi-même, je voulais me mettre une balle, ma concubine s’y est opposée « quand elle s’est jetée sur moi, elle voulait prendre mon arme mais je ne voulais pas », raconte le passionné de tir sportif, ancien membre du Centre de Tirs de Maubeuge.

Son arme, un fusil à pompe acheté légalement mais prohibé, catégorie B, « je ne savais pas qu’il avait changé de catégorie, je ne savais qu’une arme pouvait changer de catégorie »

Pourquoi une personne qui veut mettre fin à ses jours prend soins de dissimuler des éléments ? interroge la Procureure, les munitions sont retrouvées, cachées sous de la paille sur le parking privé, le fusil à pompe caché chez une autre voisine qui portera plainte pour violation de domicile.

Le Mécanicien-Soudeur a été jugé coupable, il écope de 8 mois d’emprisonnement assortis d’un sursis probatoire de 2 ans avec obligation de travail, de soins, interdiction d’entrer en contact avec la plaignante, obligation de versement au Trésor Public, ses armes lui ont été confisquées, il est inscrit désormais au Fichier national des personnes interdites d'acquisition et de détention d'armes, le FINIADA, il est soumis à une interdiction de port d’arme et de détention d’arme pendant 5 ans, la même qu’en 2012.

Par Delphine Hernu