Guerre en Ukraine - 24 février 2022, le jour où tout a basculé pour Natalia

Le 24 février 2022, Natalia est réveillée par l'appel d'un amis. A 5h du matin : "Les premiers missiles ont été largués sur le territoire de l'Ukraine, et à plusieurs endroits à la fois. Nous avons tous compris que la Russie nous avait déclaré la guerre" se sonvient cette jeune ukrainienne. Se trouvant dans la capitale ukrainienne Kiev, elle décide de quitter la ville direction la Pologne avec sa fille : "Sur le chemin, je croise des soldats russes partout. J'ai réussi à rouler une journée entière, avant de faire la queue à la frontière avec la Pologne. Mardi, j'ai réussi à rejoindre Maubeuge, où vit ma mère"

Elle sera en attente du côté de Lviv. C'est à ce moment-là qu'elle vit l'horreur : "Un raid aérien et des bombardements ont commencé, c'était juste un miracle que nous n'ayons pas subi de bombardements ..." La solidarité en Pologne a fait le reste : "Un homme qui m'était complètement inconnu, d'une connaissance, s'est porté volontaire pour m'aider. J'ai donc loué une maison en Pologne et je n'ai même pas dépensé un centime. J'ai compris aussi que l'Humanité n'a pas de nationalité ni de frontières"

Son mari, en voyage d'affaire au début de la guerre, ne l'a pas rejoint pour le moment : "Comme le pays est sous loi martiale, les hommes ne peuvent pas partir, et pour cette raison et pas seulement pour cette raison, beaucoup envoient des femmes et des enfants à l'étranger. Parfois, des femmes vont au front pour se battre, ils sont très nombreux et j'en connais beaucoup"

Depuis mardi, Natalia a pu voir l'élan de solidarité exceptionnel du côté de Maubeuge pour son peuple : "C’est une grande aide pour les réfugiés ukrainiens. C'est une grande bénédiction que ma mère ait vécu à Maubeuge : j'ai un endroit où me cacher avec mes enfants en toute sécurité. J’ai des amis qui sont encore à Kiev : les russes encerclent la ville, ils ne peuvent pas quitter la ville."