Fourmies / Anor / Trélon : des dentistes et des médecins salariés bientôt dans les maisons de santé ?
Publié : 9 février 2022 à 11h40 par La rédaction
La lutte contre la désertification médicale dans le sud-Avesnois passe par les maisons de santé d’Anor, Fourmies et de Trélon, dont les taux de remplissage approchent désormais les 86 % ! Ces cabinets sont occupés par divers professionnels de santé, des infirmières, des kinés, mais aussi trois médecins et quatre médecins-assistants.
La solution des médecins-assistants
Il faut dire que la situation était devenue extrêmement tendue depuis le 1er janvier 2 020. Après le départ en retraite de 2 médecins sur Trélon et Wignehies et un départ pour une autre région à Fourmies, il ne restait plus que 9 médecins généralistes pour 27 000 habitants, contre une vingtaine de médecins en l’an 2 000.
Jean-Luc Pérat rappelle que les 4 médecins assistants sont des anciens internes, qui ont toutes les compétences nécessaires pour exercer. Ces nouveaux médecins souhaitent, pour la plupart, s’installer durablement dans le sud-Avesnois, à l’image d’Emilie Bruyère, une jeune médecin-assistante originaire d’Hirson, qui a été recrutée par les deux Docteurs des maisons de santé de Trélon et de Fourmies…
Et pourquoi pas des médecins salariés du sud-Avesnois ?
Pour Jean-Luc-Pérat, le maire d’Anor, qui fut à l’origine de la création de ces 3 maisons de santé, les objectifs du départ sont aujourd’hui atteints, mais avec les départs en retraite annoncés de 3 autres médecins généralistes, notamment sur Fourmies, dans les 5 prochaines années, le vice-président du sud-Avesnois en charge de la santé, estime que son travail n’est pas encore terminé et qu’il faut explorer toutes les pistes pour que les patients ne se retrouvent pas sans médecin...
A la question de savoir s’il était pour ou contre les médecins salariés, Jean-Luc Pérat s’est déclaré favorable à ce dispositif, expérimenté avec succès dans l’Allier, et qui consiste donc à recruter des médecins salariés par des collectivités locales, intercommunales ou départementales. L’ancien député estime que la communauté de communes du sud-Avesnois pourrait ainsi se positionner très rapidement sur ce dossier.
Bientôt des dentistes à Fourmies et Trélon ?
En attendant de recruter ces jeunes médecins salariés, c’est une psychologue qui est attendue dans les prochains jours pour y tenir des permanences à la maison de santé d’Anor. Jean-Luc Pérat nous a également confirmé qu’il était en contact avec plusieurs dentistes, dont ceux de l’hôpital de Maubeuge, pour les faire venir une ou plusieurs journées par semaine aux maisons de santé de Fourmies et Trélon, d’ici la fin de cette année.
Une jeune dentiste originaire d’Hirson, devrait aussi s’implanter plus durablement à la maison de santé de Fourmies, dès qu’elle aura fini ses études (juin ou septembre de cette année). Elle avait notamment reçu une bourse municipale pour suivre ses études, qui sera complétée cette année par une aide à l’installation, attribuée par la ville de Fourmies.
>>> Jean-Luc Pérat, le maire d’Anor et 1er vice-Président du sud-Avesnois :
Par Paul Schuler