Bars et Restaurants - "On est la chair à canon dans la guerre d'Emmanuel Macron contre le Covid"

Publié : 25 novembre 2020 à 18h36 par Delphine Hernu

CANAL FM

Les déconfinés et les déconfits

Samedi 28 novembre, après un mois de reconfinement, les commerces jugés « non-essentiels » pourront rouvrir, en respectant un protocole sanitaire strict. Quant aux bars, restaurants et discothèques, ils resteront fermés jusqu’au 20 janvier 2021, jusqu’à la 3ième étape du déconfinement progressif, si les objectifs sanitaires sont atteints.

 

7 mois sans travailler, une condamnation

Comment tenir le coup ? Christophe Bzerovska, Chef du restaurant Le Pavé à Sars-Poteries, fait partie des Représentants de l’UMIH Grand Hainaut, l’Union des Métiers de l’Industrie de l’Hôtellerie. Elle représente 270 établissements (bars, hôtels, restaurants) sur les 1 200 que compte le Grand Hainaut. Dans la « guerre » d’Emmanuel Macron contre le Covid, nous on a plus l’impression qu’on est la chair à canons ! C’est une petite mort ! L’horizon, on ne le voit plus ».

 

Des aides toujours pas versées

Le Chef de l’Etat a annoncé mardi soir des aides renforcées aux entreprises et pour les établissements fermés administrativement, le versement de 20% de leur chiffre d’affaires de 2019 sur la même période. Le Représentant de l’UMIH parle d’une hypocrisie, il s’en explique : « sachant que c’était les Gilets Jaunes l’année dernière, moi j’avais perdu 40 000 euros en décembre 2019, donc les chiffres sont imputés sur un Noël 2019 qui était déjà triste à mourir ».

 

On est usé, usé, usé !

« C’est la première fois que j’ai peur », peur pour ses salariés, la filière et ses fournisseurs, un corps de métiers stigmatisés. « C’était tellement simple de bien faire, en appliquant ce qu’on avait déjà mis en place mais non, on ne nous a pas laissé le temps ; on a eu, à un moment donné, 4 protocoles sanitaires différents sur la même semaine. On ne savait plus et même les Gendarmes venus contrôlés ne savaient pas eux-mêmes !

« De la casse, il y en a partout », l’UMIH Grand Hainaut est devenue « le bureau des pleurs » « Il faut qu’on fasse une dernière action pour montrer qu’on n’est pas encore mort ».

 

Ecoutez l’interview de Christophe Bzerovska, l’un des Représentants de l’UMIH Grand Hainaut et Restaurateur à Sars-Poteries :