Réforme des retraites - "C'est les vacances mais pas pour manifester"

Publié : 16 février 2023 à 18h56 par La rédaction

La grève contre la réforme des retraites avec 900 manifestants ce matin dans les rues de Maubeuge selon la CGT, 600 selon la Police. C’est moins que sur les précédentes, la raison ? Les vacances scolaires pour les uns. Pour d’autres, la répétition des grèves sur le même mois, la troisième en février, « tout le monde ne peut pas se permettre » reconnaît-on dans les rangs mais tous ceux que nous avons rencontrés, n’ont manqué aucune des manifestations contre la réforme des retraites depuis la première, le 19 janvier dernier qui avait mobilisé entre 1 500 et 2 000 personnes dans la Cité du clair de lune. Ils restent déterminés, ils nous disent pourquoi :



A Hirson, les gendarmes et l’intersyndical ont comptabilisé à peu près le même nombre de manifestants. Entre 350 et 400 personnes ont ainsi défilé jeudi soir dans les rues d’Hirson, avec de vielles casseroles et ustensiles de cuisine pour faire un maximum de bruit.



Alain de Vallourec Aulnoye, « j’ai fait les 5 manifestations et je continuerai ! »


Manuel, Conducteur à la Stibus, le drapeau CGT sur l’épaule : « cette réforme, c’est une régression sociale, la pire de ces dernières années »


Yanis, Enseignant au lycée Pierre Forest à Maubeuge : l’âge de départ à la retraite, « ce point-là je pense qu’il n’est pas négociable pour la plupart des gens ».


Serge, retraité depuis 2003, manifeste pour ses enfants et ses petits-enfants


Alain, bientôt 62 ans, parti en retraite à 60 ans, « j’ai eu la chance de partir avec les carrières longues » ; « les gens veulent aller jusqu’à 60 ans et pouvoir après profiter de leur retraite »


Mathéo, 18 ans, Etudiant brandit le drapeau tricolore : la retraite à 64 ans voire plus, « c’est ne plus vivre, mourir en travaillant »




Dans l’hémicycle lundi soir, l’article 2 du projet de loi sur la réforme des retraites, a été rejeté ; il portait sur l’index seniors qui devait imposer aux entreprises de publier un indicateur d'emploi des salariés les plus âgés ; mardi, la Première ministre, Elisabeth Borne, concédait que les salariés du dispositif carrières longues n'auront pas à cotiser plus de 43 ans pour partir à la retraite dès lors qu'ils auront atteint l'âge de départ anticipé requis. Cinquième journée de grève nationale aujourd’hui donc et les lignes ont bougé mais « c’est pas suffisant », ont réagi les manifestants interrogés :




Prochaine manifestation à Maubeuge, le 7 mars, au départ de l’hôtel de ville, les syndicats espèrent une forte mobilisation des entreprises.


Delphine Hernu