Projets en agriculture nourricière, locale et biologique, comment faciliter leur accès à la terre ?
Publié : 22 décembre 2021 à 10h36 par La rédaction
Des terres pour « des projets qui font vivre les territoires »
Pas facile de trouver une terre à cultiver quand on n’est pas fils ou fille d’Agriculteurs. Pourtant 100.000 fermes ont disparu en 10 ans selon les chiffres du Ministère de l'Agriculture dévoilés début décembre. Pourtant aussi, avec 6 Agriculteurs sur 10 qui ont plus de 50 ans, c’est plus de la moitié des Agriculteurs qui partira à la retraite en France d’ici une dizaine d’années. Autre difficulté : le prix à l’hectare. Autant de freins qui peuvent retarder l’émergence de projets d’installation en agriculture biologique.
Nicolas, 31 ans, il est Avesnois, il recherchait 15 hectares pour cultiver des céréales en variétés anciennes et les transformer en farine et en pain. Son projet est en bonne voie à Preux-au-Bois après 2 ans de recherches :
Simon est Intermittent du spectacle, originaire de Prisches dans le Cœur de l’Avesnois, il prépare une installation de Ferme en maraîchage diversifié, avec une plantation arboricole en verger haute-tige. Il a une opportunité au Nouvion-En-Thiérache sur un terrain de près de 5 hectares :
Aujourd’hui l’Association Terre de Liens qui compte une vingtaine de membres en Sambre Avesnois sensibilise les Propriétaires privés au devenir de leur terre. Elle les aide à y accueillir des projets vertueux. A l’heure d’un départ à la retraite, d’un héritage, quelle orientation ? Terre à vendre ? Terre à louer ? A qui ? Pour quel projet ? L’Association attire leur attention sur les enjeux pour leur terre et leur territoire, sur la biodiversité, la protection de la ressource en eau, le retour des prairies permanentes mais aussi le lien social, l’emploi.
Aline Delpeuch, Chargée de mission Territoires pour Terre de Liens Hauts-de-France :
L’Association Terre de Liens Hauts-de-France accompagne les projets en agriculture biologique. Elle peut acheter les parcelles quand le porteur de projet n’en a pas la capacité, les lui loue et lui éviter ainsi un investissement lourd au démarrage de son activité. Une façon de développer, diversifier et de sanctuariser les terres et la production en agriculture biologique sur des surfaces à taille humaine.
Elle propose un guide, « Le Guide de la propriété foncière responsable » (https://ressources.terredeliens.org/les-ressources/guide-de-la-propriete-fonciere-responsable), elle envisage d’organiser des Ateliers de sensibilisation avec les Propriétaires terriens de Sambre Avesnois et reste accessible pour toutes questions au 03.20.74.43.83 ou npdc@terredeliens.org
Delphine Hernu