Maubeuge - Un premier piquet de grève devant le nouvel hôpital

Publié : 7 décembre 2021 à 14h35 par La rédaction

Cette première mobilisation ce mardi matin de soignants devant le nouvel hôpital de Maubeuge. Ils étaient une cinquantaine, pour évoquer à la fois le manque d’effectifs, de matériels et critiquent les conditions de travail depuis leur entrée au nouvel hôpital, en octobre.


Dans la foule, nous croisons des aides-soignants, des infirmières en bloc opératoire (IBODE) qui font état d’une « dégradation des services proposées, malgré de nouveaux équipements ». Sandrine, aide-soignante, se dit « fatiguée » et réclame plus de « moyens humains ». Beaucoup parle de la stagiairisation des contrats, déjà évoqué en mars dernier lors d’un dernier rassemblement : « Aujourd’hui, certains cumulent des contrats en CDD ou CDI sans jamais évoluer dans leur carrière. » nous explique-t-on. En mars dernier, la Direction avait proposé la mise en stage de "10 agents, puis d'au moins 30 depuis la mobilisation" explique Guillaume Rosey.


<<< Sandrine, Jennifer et Amandine :




<<< Guillaume Rosey, syndicat CGT :



<<< Sonia est IBODE. Elle réclame elle aussi une valorisation du personnel. À ses côtés, Coraline :


 


Avec les récentes annonces du gouvernement pour accompagner fortement le Centre Hospitalier de Maubeuge (22 millions d’euros promises) syndicats et salariés espèrent une nette amélioration de la situation : « Cela permettra sans doute le remboursement du prêt » présente Guillaume Rosey.


Sur la question des places de parking supplémentaires, « il faut étudier la question très rapidement. » poursuit Guillaume Rosey. L’idéal, pour les agents, serait de doubler la capacité actuelle (910, contre 455 aujourd’hui) : « Quand des agents travaillent l’après-midi, ils n’ont même pas de places pour se garer. Il n’y a pas assez de places pour les salariés » nous dit même une aide-soignante.


Le Centre Hospitalier répond aux revendications


Sur le manque d’effectifs :


Le CHM fait effectivement fasse à une problématique, constatée à l’échelle nationale, celle du recrutement, notamment du personnel paramédical. En revanche, nous ne pouvons pas avancer un chiffre précis du manque de personnel et encore moins celui revendiqué par les organisations syndicales. Par exemple, lorsqu’un agent est en arrêt de travail dans un service X, cela peut effectivement créer des difficultés temporaires. Néanmoins, même si des solutions de renfort peuvent parfois être trouvé, des recrutements supplémentaires ne peuvent être envisagés dans ces situations.


Le Dossier de la stagiairisation :


La direction de l’établissement travaille depuis plusieurs mois à la mise en place d’une stratégie de stagiairisation dans le respect du cadre réglementaire et de la situation financière de l’établissement. Alors que rien n’avait été fait depuis plusieurs années, le CHM a repris en main le dossier et une dizaine d’agents a été mise en stage au premier semestre 2021. Le CHM souhaite intensifier cette politique en 2022. Un travail en bonne intelligence avec les organisations syndicales est d’ailleurs en cours sur le sujet.


Dossier du parking :


Il est vrai que depuis l’emménagement, les parkings sont fréquemment pointés du doigt, que ce soit par le personnel ou les usagers. Des échanges avec les institutions et administrations compétentes sont en cours pour permettre l’augmentation des places de stationnement dans les meilleurs délais, sur ou à proximité du site. Par exemple, est étudiée, avec la mairie de Maubeuge, la création d’un parking de plusieurs centaines de places connecté à l’accès nord (côté collègue Budé).


Un plan blanc de niveau 2 déclenché au Centre Hospitalier Sambre-Avesnois :


Pour faire face à la cinquième vague de la Covid-19, le plan blanc de niveau 2 a été activé ce lundi au Centre Hospitalier de Maubeuge. En raison de la forte circulation du virus COVID-19 et des tensions naissantes sur les lits d’hospitalisation conventionnelle et sur les lits de réanimation dans la région, l’ensemble des établissements de santé des Hauts-de-France, publics et privés, disposant de lits de médecine, sont concernés.


Cela implique le lancement, sans délai, d’une réflexion locale et territoriale permettant, par la mise en place d’un plan de déprogrammation/reprogrammation (sans préjudice pour le patient), afin d’aboutir à une augmentation du capacitaire de lits de réanimation permettant une baisse significative des indicateurs. 


Le CHM compte à ce jour 25 patients COVID positifs hospitalisés au sein de son établissement. Un chiffre en augmentation progressive depuis plusieurs jours (20 patients COVID + mardi dernier). Ainsi, « le CHM maintient toute sa vigilance et souhaite rappeler à la population toute l’importance des règles en vigueur, que ce soit celles relatives au pass sanitaire, aux gestes barrières ou encore aux visites » explique l’hôpital dans un communiqué.


A noter également que le CHM constate une nette augmentation de la fréquentation des urgences depuis plusieurs jours, avec en moyenne, 100 passages quotidiens : « S’il ne faut bien évidemment pas renoncer aux soins, nous invitons la population à se rapprocher de leur médecin traitant ou de la maison médicale de garde pour toute consultation non-urgente ».