Maubeuge - Grève dès lundi au CHSA, la Direction répond aux revendications

Publié : 1er juillet 2022 à 21h40 par La rédaction

Ce préavis de grève posé pour la période à partir de ce lundi jusqu’au 7 juillet prochain au Centre Hospitalier Sambre-Avesnois de Maubeuge à l’appel de 4 syndicats, la CFDT CGT Force Ouvrière et l’UNSA. Un mouvement de grève pour réclamer l’amélioration de la qualité de vie au travail par l’embauche, l’application des textes comme la prime de soins critiques, maintenir l’emploi avec des conditions sociales d’emploi public ou encore l’amélioration de la vie de famille et professionnelle pour les agents hospitaliers.


L’intersyndical explique que « la direction réduit les effectifs et met à mal le centre hospitalier », avançant le chiffre d’une cinquantaine de départs de soignants vers d’autres hôpitaux, pour certains en Belgique : « Les salariés sont à bout de souffle. Ils cherchent le meilleur pour eux ». Les agents hospitaliers peuvent se porter gréviste dans les services dès ce lundi, avant un piquet de grève prévu le 7 juillet de 6h à 12h devant le CHSA.


<<< Guillaume Rosey, syndicat CGT :



<<< Frédéric, Syndicat FO :



<<< Bouchaïb, Jamilah, syndicat UNSA :



Réponse du gouvernement ce vendredi 1er juillet :


Ce vendredi, la Première Ministre Élisabeth a présenté toute une série de moyens pour redonner confiance aux soignants. Tout d’abord, un "complément de rémunération" pour le travail de nuit des soignants, ainsi qu'un bonus de 15 euros par consultation "pour inciter les médecins (libéraux principalement) à prendre des personnes en soins non programmés.


Elisabeth Borne a notamment invité les citoyens à composer le 15 et à "améliorer l’orientation et l’information des patients", qui doivent "avoir le réflexe du 15 et non pas venir systématiquement aux urgences". Un autre volet du plan concerne la possibilité de "mobiliser plus facilement" les médecins retraités, ainsi que le développement de la téléconsultation.


La Réponse du CHSA 



"Concernant la revendication liée à l’absence de dialogue social, il est à noter que la direction est tout à fait ouverte à la mise en place d’un dialogue social, si tenté que ce dernier soit constructif et « cordial » En effet, les revendications et attaques personnelles lancées par les représentants syndicaux ne le permettent pas à l’heure actuelle. Certains échanges ont dû être reportés car la direction générale refuse que ses agents soient exposés à cette agressivité manifeste. Cette situation n’est pas nouvelle, en témoigne la « précarité » du poste de DRH au CHM (6 directeurs en 8 ans). 


Néanmoins, il n’est pas concevable de préciser que le dialogue social n’est pas engagé. A titre d’exemple, ce ne sont pas moins de 36 CHSCT (Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail) qui ont été organisés en 2021, soit l’équivalent d’un tous les 10 jours. De plus, la direction des Ressources Humaines a proposé que puisse être organisée de manière mensuelle, une réunion collective ou individuelle avec les OS. La DRH a également sollicité l’avis des OS pour désigner la personne qui mènerait cet échange. Cette proposition est restée sans réponse.


Sur le champ de la QVT (Qualité de Vie au Travail) et la conciliation vie professionnelle/familiale, l’établissement a pris en main le dossier bien au-delà de la question de l’embauche. Néanmoins, sur ce point précis, des actions ont été mises en place pour limiter au maximum les impacts des difficultés de recrutement rencontrées par tous les établissements de santé du pays. Ainsi, des recrutements ont été lancés sur les postes vacants et l’établissement applique la politique du remplacement 1 pour 1. Le CHM recours à l'intérim pour éviter au maximum de rappeler du personnel sur leur repos. Si la situation l’y oblige, les heures supplémentaires sont payées et majorées. Des cellules de suivi du capacitaire ont également été mises en place afin de proposer, en fonction de la situation, des renforts aides-soignants immédiats.


Plus largement, le CHM a répondu depuis début 2022, à plusieurs appels à projet de l’ARS afin de lancer de nouvelles actions en faveur de la QVT. Des sessions de formation QVT ont été et vont être lancées à destination de l’encadrement et de gros investissements d’équipements ont été réalisés afin d’améliorer les conditions de travail des agents (Ex. : dispensation de médicaments automatisée via des armoires à pharmacie connectées. Plus-value : moins de stress pour les IDE). Enfin, des consultations auprès des agents vont être lancées pour permettre la mise en place de nouveaux services liés à la QVT (Ex. : Conciergerie avec services souhaités par les agents : pressing ? Réception de colis ? etc…)


Sur le maintien de l’emploi avec application des conditions sociales publiques et l’application des textes, l’ensemble des actions réglementaires ont été et sont menées :


-        Paiement des heures supplémentaires COVID (périmètre validé par la direction)


-        Prime de soins critiques : Automatisées à partir de l’officialisation règlementaire avec effet rétroactif


-        CDD de longue date passés en CDI ou stagiairisés


-        Campagne de stagiairisation de l’ensemble des IDE en début d’année


-        Mise en place d’une prime aux CDI, équivalente à la prime de service des titulaires pour plus d’équité…


-        « Départ d’une cinquantaine d’IDE depuis janvier ». La comparaison entre les « entrées » et les « sorties » des IDE sur 2022 au CHM fait état d’une trentaine de sorties supplémentaires par rapport aux arrivées ; et non pas d’une cinquantaine. 


Cela s’explique par deux constats principaux : la majorité de ces professionnels ont quitté le CHM dans le cadre d’une mutation géographique ou pour aller travailler en Belgique en raison d’une attractivité salariale beaucoup plus importante, sur laquelle, les établissements de santé ne peuvent s’aligner. Le travail engagé et l’ensemble des actions explicitées plus haut visent à réduire cet écart. 


-        Sous effectifs aux urgences : Cette situation est également un constat national lié aux difficultés de recrutement des établissements de santé. De plus, une augmentation significative du nombre de passages aux urgences a été constatée durant le mois de juin. Dans ce cadre, nous appelons avant tout la population, qui doit continuer à se faire soigner, à réserver leur venue aux urgences pour des cas relevant de l’urgence médicale ou vitale. Pour ceux relevant de la médecine générale, des dispositifs mis en place par la médecine de ville existent : Maison Médicale de Garde et permanences des soins non-programmés. N’hésitez d’ailleurs pas à vous porter relais de cette information sur vos supports (voir notre page facebook : https://www.facebook.com/chmaubeuge)"