L'union de 4 cidreries de l’Avesnois-Thiérache pour créer un label « cidre de Thiérache »

Publié : 4 janvier 2024 à 13h42 par La rédaction

Samedi, c’est l'Epiphanie et la tradition veut qu'on déguste une bonne galette des rois avec un verre de cidre ou de jus de pomme. A cette occasion, le Parc Naturel Régional de l’Avesnois et le Pays de Thiérache nous invitent à choisir des boissons issues des 4 cidreries de l’Avesnois-Thiérache (celles d'Ohain, de Sémeries, de Rozoy-sur-Serre et de Neuve-Maison) qui se sont associées dans le but de créer un label AOC « cidre de Thiérache ».


On rappelle que le cidre est un produit emblématique dee notre bocage. Selon l’Atelier Agricole de l’Avesnois-Thiérache, « sa production est historique, car elle était jusque dans les années 1950, la boisson quotidienne de l’herbager et de sa famille, apportant un revenu supplémentaire aux éleveurs ». Or, « cette filière a été une victime de la prime à l’arrachage de pommiers et poiriers dans les années 1960 et de la fermeture de la cidrerie de Vervins en 1983 ».



Depuis quelques années, des passionnés par la production de pommes et de cidre ont replanté des vergers. Ce futur label « cidre de Thiérache » devrait ainsi contribuer à redynamiser cette filière cidricole locale, tout en participant à la préservation de notre boccage et des variétés locales, via, notamment, la réintroduction des vergers « hautes tiges », soutenue par le PNRA depuis plusieurs années. Pour les préfets du Nord et de l’Aisne, ce futur label « cidre de Thiérache » doit aussi « contribuer à renforcer la renommée de notre région et son attractivité touristique, en partageant le même territoire AOC que le Maroilles ».


Depuis 2021, les 4 cidreries de l’Avesnois-Thiérache se sont engagées à produire un cidre traditionnel de qualité, par fermentation lente sur levures indigènes et par une refermentation naturelle en bouteille pour obtenir le pétillant du cidre. Ce sont des cidres « vivants », c’est-à-dire sans pasteurisation, ni gazéification. Le Cidre de Thiérache est typiquement acidulé, ce qui le rend rafraîchissant à l'apéritif. Il accompagne aussi bien les plats de la mer, les charcuteries et les viandes blanches, que les desserts ou les galettes des rois…


N’oubliez pas que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, le Cidre de Thiérache est à consommer avec modération.


>>> Grégoire Le Roux, le gérant de la cidrerie Le Clos de la Fontaine Hugo à Rozoy-sur-Serre, nous en dit plus :




Gros plan sur la cidrerie du Clos de la Fontaine Hugo à Rozoy-sur-Serre


Cela fait 13 ans que Grégoire Le Roux a repris cette cidrerie, en commençant par replanter des vergers. Il possède aujourd’hui plus de 2 hectares de vergers à Parfondeval et une dizaine à Rozoy-sur-Serre. Il utilise une quarantaine de variétés pour la fabrication du jus de pomme et près de 25 pour faire son cidre, avec au total une production de 25 000 bouteilles par an.


Grégoire Le Roux a également repris il y a 2 ans la production d’un apéritif aux fruits rouges très réputé en Thiérache : « la Folie douce » au Nouvion-en-Thiérache.


>>> Grégoire Le Roux, le gérant de la cidrerie Le Clos de la Fontaine Hugo à Rozoy-sur-Serre, nous en dit plus :



Renseignements :


- Samuel Cornée « Le Chant des Oiseaux », 59 440 Sémeries (06 77 32 27 00)


- Annie et Didier Dujardin « le verger bio », 59 132 Ohain (O6 77 44 64 67)


- Hubert Vanassche « les vergers bio des Ilots », 02 550 Neuve-Maison (06 32 81 02 99)


- Grégoire Le Roux « Le Clos de la fontaine Hugo », 02 360 Rozoy-sur-Serre (06 74 84 82 67)


- Rino IIDA, chargée de projets filières et circuits courts : r.iida(@)3a-thierache.fr


Par Paul Schuler / Photos : P.S. et Samuel Dhote pour le PNRA