Grève MCA - Plus de 8 000 choeurs pour sauver la "fierté de la Sambre-Avesnois Thiérache"

On se souviendra de ce samedi 30 mai 2020, où le territoire de Sambre-Avesnois Thiérache s'est uni pour sauver un fleuron de l'industrie automobile locale, française et européenne. Plus de 8 000 personnes se sont rassemblées depuis le site d'MCA à Feignies : des familles, des salariés, des élus, des journalistes du monde entier. A travers cette matinée un peu spécial, ce message : "non, nous ne voulons pas perdre Maubeuge Construction Automobile sur le territoire. Il en est hors de question".

Dans les rangs des manifestants, une certaine émotion. Pour ces parents, mariés, qui vivent à 200% au rythme d'MCA. Olivier craque à notre micro : "C'est trop dur de parler". A ses côtés, sa fille le reconforte. Entreprise reconnue pour son travail, MCA n'est pas officiellement menacée de délocalisation à Douai : "Mais c'est tout comme. On sait que potentiellement tout a déjà été décidé au sein du groupe. Nous nous sommes faits avoir !" nous dit une salariée dans les rangs.

Dans le cortège, nous croisons Frédéric Chéreau, le Maire de Douai. Très affecté, il affirme que "Douai doit être solidaire. On ne demande pas mieux que le Groupe investisse à l'usine George Besse, mais certainement pas au détriment de Maubeuge ! Nous ne voulons pas des modèles d'MCA !"

Tout au long des 7 kilomètres parcourus ce samedi matin, des habitants de la route de Valenciennes très impressionnés par le cortège. Certains le rejoignent, spontanément. Un arrêt devant le Centre Hospitalier Sambre-Avesnois de Maubeuge, des applaudissements. Puis un discours d'une puissance exceptionnelle de Jérôme Delvaux, Syndicat CGT d'MCA. L'image est forte, devant 8 000 personnes. L'image sera montrée ce mardi après-midi, au cours d'une rencontre avec les dirigeants du Groupe Renault. Syndicats, élus du territoire, "attendent ce moment de pied ferme".

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