Drame de Grand-Fayt : la thèse d’un homicide, suivi d’un suicide, désormais privilégiée par les enquêteurs

Publié : 26 avril 2022 à 11h17 par La rédaction

Jeudi matin, les corps sans vie de deux personnes âgées ont été découverts dans une maison du centre de ce petit bourg tranquille du Cœur de l’Avesnois. Selon Laurent Dumaine, le procureur de la République du tribunal d’Avesnes-sur-Helpe, à ce stade des investigations, « l’hypothèse d’un homicide, suivi d’un suicide est la plus probable ». L’homme, âgé de 90 ans, a en effet été retrouvé dans la véranda, avec une arme à feu juste à côté son corps et sans trace de violence. Quant à sa femme, qui était âgée de 89 ans, elle a été retrouvée morte dans son lit médicalisé.


Voici le compte rendu livré par le Procureur Laurent Dumaine :


« Le 21 avril 2022 vers 07h45 le voisin d’un couple de personnes âgées découvrait, sur la commune de Grand Fayt (59), le corps sans vie d’un homme âgé de 90 ans dans la véranda de son habitation, ainsi qu’une arme à feu à proximité de son corps.


Les secours, immédiatement avisés, intervenaient sur place et ne pouvaient que constater le décès. Lors de la visite du domicile du défunt, les secours constataient également la présence dans un lit médicalisé à l’intérieur du domicile de l’épouse du défunt, âgée de 89 ans, elle aussi décédée.


Les gendarmes de la COB (Communauté de brigade) de Landrecies, puis ceux de la Brigade des recherches d’Avesnes-sur-Helpe étaient immédiatement saisis d’une enquête et le magistrat de permanence de mon parquet se déplaçait sur les lieux.


Les premières constatations sur place n’ont pas permis de mettre en évidence de désordre particulier dans le domicile des deux victimes, ni de traces de lutte ou d’effraction.


Une autopsie des deux corps réalisée ce jour confirme que les décès sont tous deux consécutifs à des traumatismes crâniens faisant suite à des blessures occasionnées par un tir par arme à feu à bout touchant.


Aucun des deux corps ne présente cependant d’autre trace de violence ou des lésions de défense. A cette heure, les investigations doivent encore se poursuivre par diverses auditions des membres de la famille des défunts ainsi que de leurs proches afin de déterminer les circonstances précises de la survenue de ces faits.


Par ailleurs, diverses investigations techniques doivent également être entreprises tant sur l’arme saisie au moment des constatations que sur les prélèvements réalisés par les enquêteurs. Ces investigations demeurent confiées, sous mon autorité, à la Brigade des Recherches d’Avesnes-sur-Helpe.


A ce stade des investigations, l’hypothèse d’un homicide suivi d’un suicide parait la plus probable. Elle mérite cependant d’être confirmée par les investigations complémentaires ordonnées par mes soins. Laurent DUMAINE »


Par Paul Schuler