Covid - Discothèques toujours fermées - "Je ne suis pas en colère, je suis déprimé"
Publié : 3 juillet 2020 à 5h00 par Delphine Hernu
Crédit : Delphine Hernu
« Je ne suis pas en colère, je suis déprimé »
« Je ne suis pas en colère, je suis déprimé », ce sont les mots de Frédéric Calvez, le patron de la discothèque L’Oxxo à Sémeries dans le Cœur de l’Avesnois. Son établissement est fermé depuis mi-mars en raison de la pandémie. Trois mois et demi d’inactivité et toujours aucune perspective ; les établissements de nuit devaient rouvrir au public courant juin, puis fin juin, désormais la date du 10 juillet est avancée mais on parle aussi d’une réouverture en septembre. « On est les oubliés » s’accordent à dire Frédéric Calvez et Frédéric Pétrisot, le DJ de la boîte. Ils manifesteront dimanche à Paris pour L’Oxxo et pour les établissements de nuit de France :
1 600 aujourd’hui qui font travailler 25 000 salariés et qui génèrent un milliard d’euros par an de chiffres d’affaires, selon le Syndicat National des Discothèques et Lieux de Loisirs, le SNDLL qui estime que seul un quart, au mieux un petit tiers d’entre eux (4 à 500) pourrait survivre à cette inactivité imposée, alors que dans les bars on danse, dans les rues on manifeste, « même les boîtes d’échangistes ont rouvert ! », lance Frédéric Calvez qui dit son incompréhension, « où est la cohérence ? » Les boîtes de nuit sont-elles stigmatisées ?
Ouvrir en mode bar, une fausse solution ?
Le temps passe, L’Oxxo voit les factures tomber sans aucune recette. Déjà -70 000 euros de déficit. Le patron sait qu’il peut tenir jusqu’à fin août-début septembre, pas plus. Ouvrir en mode bar, une solution ? Non, répond le Patron :
Platines muselées, le désarroi des DJ’s
L’interminable fermeture des établissements de nuit muselle les platines. Des pistes de danse vides et silencieuses, c’est insupportable pour DJ Fred, et non sans conséquence pour les artistes de la nuit :
Frédéric Calvez :
Les dangers des discothèques sauvages
Les discothèques sont fermées et les discothèques sauvages sont nées. Dans le Val de Sambre à St Rémy-Chaussée, à St Michel-en-Thiérache, Caudry, Cambrai, le phénomène prend de l’ampleur et le patron de L’Oxxo s’inquiète pour les jeunes. Il veut les prévenir des dangers de ces nuits de fêtes hors-cadre :
Comment envisager la reprise avec quel protocole sanitaire ?