3 jours de grève dans les laboratoires d'analyses médicales à partir de lundi

Publié : 8 novembre 2022 à 19h00 par La rédaction

Grève nationale des laboratoires d’analyses médicales en France la semaine prochaine, un mouvement de contestation qui sera suivi par les 8 laboratoires Synlab BioFrance de Sambre Avesnois Thiérache.


3 jours de grève, lundi, mardi et mercredi pour contester un coup de rabot historique imposé par le Gouvernement, avec une baisse de 250 millions d’euros début 2023, en 2024 et en 2025, sans accord triennal comme c’était le cas jusqu’ici. La baisse cumulée représente 1 milliard d’euros soit 25 % du chiffre d’affaires de la profession qui subit des baisses depuis plusieurs années et qui subit l’inflation aujourd’hui. La profession était prête à faire une ristourne sur ce qu’elle avait perçu pour son activité accrue pendant la pandémie de la Covid-19 mais en pleine négociation, le dialogue avec les pouvoirs publics a été rompu, explique Stéphane Herbreteau, PDG des 8 laboratoires Synlab BioFrance qui comptent près de 130 salariés, sur Maubeuge, Avesnes, Fourmies, Hirson.


La profession avait fait grève en 2019 mais « là, la profession affronte vraiment une baisse autoritaire de tarifs et une contrainte économique qu’on n’a jamais connue depuis 20 ou 30 ans ». Quelles conséquences possibles cette baisse pourrait-elle avoir sur les laboratoires de Sambre Avesnois Thiérache ? « Une pression économique énorme et encore une restructuration des laboratoires. […] Sans doute il faudra envisager des fermetures peut-être partielles de sites, des restrictions d’horaires voire des fermetures carrément de sites », craint le Biologiste et dans le contexte de désertification médicale, les laboratoires ne sauraient plus remplir leur mission de proximité.


Lundi, mardi et mercredi, les laboratoires en grève seront en activité mais ils seront fermés au public.


Ecoutez l’interview de Stéphane Herbreteau, PDG de SynLab BioFrance en Sambre Avesnois Thiérache :



« Ce que j’espère c’est que les gens comprennent qu’on défend cette organisation de la biologie qui est cette excellence technique et aussi cette proximité et qu’avec des contraintes économiques supplémentaires, on risque de ne plus pouvoir remplir cette mission de proximité, donc on se bat pour eux. Cette grève sera peut-être impopulaire sur le moment mais malheureusement devant un tel mur technocratique, nous n’avons pas d’autre choix que d’être unis et de nous battre », conclut Stéphane Herbreteau.


 


Photo d’illustration - Bionyval


Delphine Hernu