Fourmies / Chimay / Hirson : vers un renforcement de la coopération hospitalière à l’échelle de la grande Thiérache franco-belge ?

Après la fermeture l’an dernier de la maternité de Chimay, une convention a été signée entre l'hôpital de Fourmies et le centre de santé de la Fagne à Chimay, pour permettre aux parturientes belges de pouvoir mettre au monde leur enfant à la maternité du centre hospitalier de Fourmies.

Cela fait plus de 40 ans que ce projet de coopération transfrontalière hospitalière est évoqué. C'est d'ailleurs le Docteur Elisabeth Koral, la fondatrice de la polyclinique de la Thiérache à Wignehies, aujourd'hui représentante des usagers à l’hôpital de Fourmies, qui en fut à l'initiative avec ses confrères Belges...

Son projet consistait à créer un groupement hospitalier entre les hôpitaux de Fourmies, Hirson, Chimay et la polyclinique privée de Wignehies, pour mutualiser les moyens et le personnel soignant, rendre les établissements plus attractifs, recruter de nouveaux spécialistes et proposer ainsi une offre de soin la plus complète possible aux 150 000 habitants de ce vaste territoire, qui lutte depuis des années pour ne pas devenir un désert médical.

Des accords transfrontaliers ont déjà été signés, concernant par exemple les urgences routières. Cette coopération hospitalière pourrait aussi se traduire à l'avenir par l’implantation à Chimay d’une hélistation, dotée d’un hélicoptère. Selon nos confrères Belges de SudInfo, son achat, 900 000 €, et son fonctionnement annuel, 3 000 000 €, pourraient ainsi être partagés entre les différentes structures des 2 côtés de la frontière, avec à la clé, de précieuses minutes gagnées pour les patients en attente d’un transfert vers Charleroi ou Lille.

Si par exemple, vous souffrez d’un problème rénale, un chimacien peut déjà être pris en charge à la clinique de Wignehies en semaine et un fourmisien pourra se rendre à l’hôpital de Chimay le week-end. Un spécialiste travaille pour les deux établissements depuis déjàn 5 ans. On rappelle que grâce au système « Transcards », on peut se faire soigner des deux côtés de la frontière, tout en étant remboursé par la sécurité sociale de son pays d’origine.